Manoir de Toulvern

En 1923 le comte Raymond Joseph Marie Dominique de Sèze, (descendant de l'avocat de Louis XVI), officier de marine pendant la 1ère guerre mondiale, prend une retraite anticipée. Cherchant une résidence, il tombe sous le charme de cette propriété.

La digue en aval a été construite en pierres, formant des caissons carrés verticaux, dans lesquels on introduisait de la vase qui assurait l’étanchéité de l’ouvrage, mais se tassait, d'où la nécessité de combler régulièrement.

Tout est à faire : les bâtiments étaient des locaux d’exploitation de pêcherie, et il va les transformer en résidence. Ce n’est pas simple. En 1923 il n’y a ni eau ni électricité. Il n'existe qu'un simple chemin de terre pour aller à la pointe de Toulvern.

Les archives conservées sont éloquentes pour prendre la mesure d'une telle entreprise : à partir de deux puits, dont l’un est sous le niveau de la mer, il faut installer un système de pompes et une éolienne pour monter l’eau dans des réservoirs au grenier. A partir de là, il est possible de mettre en place un circuit d’eau courante vers de nouvelles salles de bains, des toilettes et un circuit d’eaux usées allant vers une fosse.

L’électricité est fournie par une éolienne qui alimente des batteries les jours de vent.

L'intérieur est en terre battue, l'entrée principale est taillée pour l'entrée de charrettes. Un tas de coquilles d'huîtres sert par la suite à faire un sous-sol pour la construction d'un tennis.

Jusqu'en 1962, la propriété reste dans la famille de Sèze qui entretient la digue à ses frais.

Hugues d'Achon, architecte, a entièrement rénové la ferme et le manoir, lui donnant un éclat digne de son cadre exceptionnel.

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