Pour faciliter la séparation de l'écorce filamenteuse de la tige, le chanvre est trempé dans l’eau ; on fait rouir (pourrir) le chanvre dans un routoir ou rouissoir.
Jusqu'au XXe siècle, beaucoup de fermes possédaient un routoir appelé parfois mare au chanvre. L'eau devenait brun-jaunâtre et il s’en dégageait des gaz qui empestaient. La réglementation exigeait que les routoirs soient creusés à une certaine distance des habitations.
Le rouissage du chanvre est de 6 à 8 jours en août et de 10 à 12 jours en octobre.
Le chanvre, sorti de l’eau, est mis en faisceaux pour qu’il se ressuie ; puis il est curé, c’est à dire délié et étendu sur un pré afin que la rosée fasse blanchir les fibres. Plus les pluies sont fréquentes, la température élevée et le terrain rempli de vers, plus il est nécessaire de le retourner. Le curage dure ordinairement de 15 à 20 jours.
Celui-ci de trouve en contre-bas du château de Kergonano.